Design Sprint

Le Design Sprint est une méthode développée par Google en 2016. Importée dans les entreprises américaines elle arrive peu à peu en Europe. Il s’agit de résoudre des problématiques complexes au sein des organisations et dont la réponse porte sur des utilisateurs. Il peut d’agir de concevoir un nouveau produit ou d’améliorer la productivité au sein de l’équipe. L’avantage du Design Sprint est son efficacité : il propose d’identifier le problème, de lui apporter une série de solutions, de les tester et de penser la mise en place en seulement 5 jours, le tout de manière collégiale.

Sur place

Chaque jour commence par une présentation de la journée avec un emploi du temps précis. On prendra aussi soin tout au long de la semaine de favoriser la convivialité et plus particulièrement le premier jour avec une présentation générale de l’équipe. L’équipe (5 à 8 personnes) doit contenir au moins un expert du sujet dont il va être question pour échanger avec les autres participants venus proposer différents points de vue. L’équipe se veut hétérogène. Les trois maîtres mots sont bienveillance, interactivité et respect pour que toutes et tous aient une posture d’apprentissage et de proposition. Il ne faut pas avoir peur de l’échec et tous doivent pouvoir prendre la parole en confiance avec un esprit frais et reposé. Pour cela, le lieu doit être agréable, l’emploi du temps bien respecté (y compris les pauses) et les sources de distraction éloignées.

Tous les temps d’échange se font en cercle et souvent à l’aide de post-it, de feuilles de papier, permettant à chacun d’imaginer une idée, de la présenter et aussi de la placer dans l’espace, devant tous. On peut afficher sur un tableau, un mur. Sur le papier on peut recourir à des cartes mentales, diviser les feuilles en quatre ou huit parties en les pliant pour par exemple proposer des variantes d’une même solution.

Déroulé

Le premier jour est dédié à l’étude du problème, du service ou du produit à imaginer. On va pour cela se questionner sur la solution à proposer : Que va t-elle devenir dans 6 mois, 1 an ou 5 ans ? Pourquoi ne fonctionnerait-elle pas ?

Le deuxième jour est une exploration autour de la problématique. On va définir les éléments évoqués le premier jour, faire une synthèse et proposer des solutions.

Le troisième jour permet de décider quelles solutions peuvent être retenues.

Le quatrième jour permet de prototyper les solutions retenues. La priorité n’est pas d’avoir un prototype de qualité, mais d’avoir quelque chose de fidèle à l’idée et qui va permettre de la remettre en question.

Le cinquième jour permet de confronter les prototypes pour finalement prendre enfin une décision quant à la solution qui va être retenue. On s’interrogera enfin sur sa mise en palce.

Diffusion

Pour développer cette solution au sein des organisation, Google mobilise des sprint masters qui vont eux-même former leurs pairs et des équipes au sein d’entreprises souhaitant mettre en place la méthodologie.

Ils ne présentent pas cette méthodologie comme miraculeuse : il est tout à fait possible que l'équipe ne puisse pas aboutir à une solution. Pour cela il est important de tout noter, de conserver les travaux.